28 September 2013
Robert Consani offre les points de la victoire au Team Renault Sport Technologies
Robert Consani et Nicolas Klinger ont su aller au bout d’un Rallye de Croatie rendu difficile par des conditions climatiques pluvieuses. Sixièmes de la catégorie Production, ils donnent un nouvel élan à leur fin de saison et offrent les 25 points de la victoire au Team Renault Sport Technologies au classement Teams. De leur côté, Germain Bonnefis et Olivier Fournier ont vu leurs espoirs de titre s’envoler lors de la première journée du Rallye de Croatie. Sur un revêtement détrempé par des trombes d’eau, Germain a perdu le contrôle de sa Mégane R.S. N4 lors de la deuxième spéciale du jour. Se plaignant de douleurs dans le dos, le pilote aveyronnais a été emmené à l’hôpital pour passer des examens. Le verdict a révélé la fracture d’une vertèbre, ce qui met un coup d’arrêt à une saison jusque-là fructueuse.
Le 40e Rallye de Croatie, découverte pour tous les concurrents réguliers du Championnat d’Europe des Rallyes, démarrait sous les meilleurs auspices pour les équipages du Team Renault Sport Technologies. Alors que le beau temps régnait sur Porec et cette région bordée par la Mer Adriatique, les concurrents de l’antépénultième manche de la saison espéraient que le ciel ne les surprendrait pas. Invité en conférence de presse, Germain Bonnefis soulignait l’importance des conditions météorologiques : « Depuis le début de saison, nous sommes un peu désavantagés car il pleut souvent, et notre voiture se comporte mieux sur terrain sec, car nous roulons en deux roues motrices. Quand il a fait beau, comme ç’a été le cas en Corse, nous avons montré que nous pouvions aller très vite. »
Si la super spéciale de Porec, disputée le jeudi, permettait à Germain Bonnefis et Robert Consani de débuter l’épreuve idéalement, la pluie les surprenait le lendemain matin. Les pilotes Renault Sport, sur ce terrain désavantageux et en pneus durs, limitaient les dégâts dans le premier secteur chronométré. Germain Bonnefis et Olivier Fournier, sur la Mégane R.S. N4 n°10, roulaient pour le podium en Production quand ils se faisaient surprendre par une portion d’asphalte sans adhérence lors de la deuxième spéciale du jour. Emmené à l’hôpital pour être examiné, Germain Bonnefis apprenait quelques heures plus tard qu’il souffrait d’une vertèbre fracturée. Ce coup du sort est un coup d’arrêt à la saison du pilote aveyronnais, alors que le titre en Production Cup for Drivers restait à sa portée. De son côté, Olivier Fournier sortait indemne de cet accident.
« Nous attendions du beau temps sur ce rallye et la journée du jeudi s’était bien passée, explique Germain. Nous sommes partis dans la première boucle du vendredi avec six pneus slicks durs et nous avons été surpris de trouver la pluie, avec des routes détrempées. On a limité la casse dans la première spéciale et, dans la deuxième, nous avions curieusement beaucoup de grip. Mais, à la sortie de ce virage sortant d’un bois, il n’y avait plus du tout d’adhérence, la route était comme verglacée. Je n’étais pas en survitesse mais, sans adhérence, la voiture n’a pas répondu et nous avons tiré tout droit, tapant à 80 km/h environ. J’ai eu peur sur le moment, c’est la première fois que je repartais en ambulance. Finalement, le diagnostic est plutôt rassurant, la vertèbre est cassée mais pas déplacée. Nous allons essayer d’optimiser au maximum la convalescence pour être de retour le plus tôt possible, tout en ne prenant aucun risque. Il me faut du temps et beaucoup de repos. Je sais en tout cas que je ne pourrai pas disputer le Sanremo. »
Inquiet pour la santé de son coéquipier, Robert Consani restait toutefois concentré sur sa course face à ses rivaux en Production, équipés de voitures à quatre roues motrices. Si les routes s’asséchaient dans l’après-midi, l’asphalte était de nouveau humide le lendemain. Copiloté par Nicolas Klinger, le Provençal retrouvait confiance en ses sensations et parvenait à se maintenir à la sixième place, afin de rallier l’arrivée de l’épreuve dans ces difficiles conditions. Pilote le mieux classé des équipes inscrites en Production Cup for Teams, il offrait au Team Renault Sport Technologies les 25 points de la victoire. Surtout, Robert Consani se réjouissait de terminer l’épreuve après une première partie de saison où il a manqué de réussite.
« L’objectif est rempli ! Nous sommes partis sans vraiment regarder les chronos, explique Robert. C’était un rallye très difficile pour retrouver du capital confiance. La route a été très glissante tout le week-end, et la météo s’en est mêlée. L’accident de Germain n’a rien arrangé. Nous sommes une équipe et nous aimerions être tous à l’arrivée. Je lui souhaite un bon rétablissement. De mon côté, je suis content de terminer et de rentrer dans les points Production, en étant la première voiture à deux roues motrices dans ce classement Production. Nous allons maintenant enchainer avec le Rallye de France en WRC, toujours en Mégane R.S. N4. Ce sera une séance d’essai grandeur nature, où le but sera de retrouver toutes mes sensations. Ensuite, nous serons au Sanremo, où j’espère pouvoir attaquer sans retenue. »