12 June 2015
Inside Renault Sport Trophy #2
Dans la foulée des grands débuts de Renault Sport R.S. 01 à Spa-Francorchamps, les concurrents du Renault Sport Trophy ont pris la direction du Hungaroring pour le deuxième meeting de leur saison. Vainqueurs de la toute première épreuve, le duo italien composé de David Fumanelli et Dario Capitanio sont arrivés en Hongrie en leaders du classement Endurance. Moins vernis en courses sprint, les deux hommes comptent bien rattraper Steijn Schothorst et Diederik Sijthoff, premiers au général en Élite et Prestige.
Au cours d’un premier meeting couronné de succès pour les Renault Sport R.S. 01 présentes en piste, l’équipe Oregon Team a réalisé un changement de pilotes parfait pour remporter les premières coupes mises en jeu. Rencontre avec le premier équipage gagnant de la discipline.
Dario Capitanio
À 20 ans, Dario Capitanio s’est engagé dans le Renault Sport Trophy après trois saisons en Formula Renault 2.0. Régulièrement dans le trio de tête des pilotes Prestige en essais, l’ancien vice-champion d’Italie de karting a confirmé son statut à Spa-Francorchamps en décrochant la victoire en Endurance. S’il n’occupe que la huitième position en individuel après la manche belge, comptez sur lui pour rapidement remonter dans la lutte pour le titre.
D’où venez-vous ?
Après le kart, j’ai choisi de passer en Formula Renault 2.0 juste avant mes 17 ans. Pour moi, il s’agissait de la meilleure formation qui pouvait exister en matière de monoplaces. J’ai d’abord débuté dans le championnat italien dont je me suis classé troisième, avant de découvrir une nouvelle voiture et l’ALPS en 2013. C’était une saison difficile, mais en 2014, nous bénéficions de la dernière Formula Renault 2.0 et mes progrès m’ont mené au septième rang.

L’Italien avait fait ses débuts en World Series by Renault un an plus tôt à Spa, en tant que wild-card au sein de l’Eurocup Formula Renault 2.0.
Pourquoi avoir opté pour le Renault Sport Trophy ?
Comme chaque pilote, mon but est de devenir professionnel. C’est un rêve assez commun, mais extrêmement difficile à concrétiser. Heureusement, dès mes premiers essais avec l’équipe Oregon Team et la R.S. 01, j’ai su que la combinaison m’offrait cette possibilité. La dotation pour le champion Prestige est également motivante. Obtenir le baquet en LMP2 aux prochaines 24 Heures du Mans pourrait considérablement raccourcir le chemin me séparant de mon objectif !
Comment décririez-vous Renault Sport R.S. 01 ?
C’est une voiture vraiment amusante, avec un excellent freinage et énormément de grip dans les virages, même en gommes usées. Avec le format des deux épreuves sprints, et surtout de la course d’endurance, je dois encore tirer le maximum des pneus. Ceux-ci sont assez spécifiques, j’ai un peu de mal à les comprendre, mais cela ne nous a pas porté préjudice à Spa ! Le plus difficile est peut-être de trouver un compromis entre votre style de pilotage et celui de votre équipier. J’ai l’habitude des monoplaces, et c’est désormais une expérience radicalement différente, un tout autre monde ! Et passer le Raidillon avec le plein d’essence est une sensation folle !

« Le Raidillon avec Renault Sport R.S. 01 et le plein d’essence : une sensation folle » selon Dario Capitanio
Quelles sont vos ambitions pour cette première saison du Renault Sport Trophy ?
Tout le monde veut gagner. Je ne fais pas exception. L’unique manière d’y parvenir est de trouver la limite, et pas seulement la vôtre : celle de la voiture, du championnat, de la mécanique… Comme je l’ai dit plus tôt, mon but est de devenir pilote professionnel. Pour remporter le titre et réaliser mon rêve, je dois d’abord atteindre ces limites pour m’imposer. C’est la seule façon d’y arriver. J’ai pris un bon départ à Spa en dépassant deux concurrents, mais le duo de tête était déjà loin devant. J’ai contrôlé l’écart et l’équipe a pu faire la différence. J’ai eu moins de chance en sprint, mais j’avais marqué quinze points au classement intermédiaire de l’Endurance. C’est bien et peu à la fois, mais nous avons encore du temps pour rattraper les autres.
David Fumanelli
Partenaire de Dario Capitanio, David Fumanelli a partagé les honneurs avec son compatriote lors de la première course de l’histoire du Renault Sport Trophy. Présent au sein de la catégorie Elite, l’Italien a quitté la monoplace pour le GT l’an passé avant de tenter sa chance dans la nouvelle discipline lancée par Renault Sport Technologies. Rapidement à l’aise au volant de Renault Sport R.S. 01, David Fumanelli affiche son objectif : remporter le titre et le rookie test avec l’équipe officielle Nismo en Super GT.

Premier départ, première victoire pour Fumanelli
Qui êtes-vous ? Quel est votre parcours ?
Tout comme Dario, j’ai commencé par la Formula Renault 2.0 en Italie. Après cette année d’initiation, j’ai poursuivi en F3 où j’ai remporté mes premières victoires et j’ai joué le titre en European F3 Open en 2010 et 2011. S’en est suivi un test réussi en GP3 Series. J’y ai obtenu mon premier podium dès le troisième meeting, mais la progression espérée a été décevante. L’an passé, j’ai donné une nouvelle direction à ma carrière en débutant le GT en Blancpain Sprint Series.
Pourquoi avoir opté pour le Renault Sport Trophy ?
Dès mes premiers essais, j’ai ressenti que cette voiture était le tremplin idéal entre la monoplace et les GT. On peut d’ailleurs voir aux temps que nous sommes plus rapides que les GT3. De la même manière que la Formula Renault 2.0 vous aide lors de la transition entre le karting et les formules de promotion, le Renault Sport Trophy se positionne comme la solution parfaite pour s’adapter au GT et aux autres championnats professionnels.

Un changement de pilote millimétré à permis à David Fumanelli et Dario Capitanio d’emporter la mise en Endurance
Comment décririez-vous Renault Sport R.S. 01 ?
C’est tout d’abord une automobile vraiment agréable à piloter, car son roulis est très limité. L’avant est réactif et la direction extrêmement précise. De plus, c’est une voiture rapide, avec beaucoup d’aérodynamique et des freins en carbone impressionnants avec lesquels on peut vraiment freiner tard. Il a fallu un petit temps d’adaptation à l’ABS et au poids du véhicule, mais elle est globalement similaire à une monoplace, en un peu plus lourd !
Quelles sont vos ambitions au sein du Renault Sport Trophy ?
Avant même le début de saison, je voulais jouer le titre. Ce succès nous a donné confiance et je dois désormais concrétiser. Je pense que l’équipe et moi avons tout ce qui est nécessaire pour atteindre cet objectif. Ce ne sera pas facile vu les bons pilotes en face, mais nous poussons au maximum tous les week-ends pour y arriver. Et honnêtement, on ne pouvait espérer mieux que cette victoire à Spa ! Dario avait fait un super premier relais, les mécaniciens un excellent pit-stop et je devais juste contrôler mes poursuivants sur mon tour de sortie pour remettre les pneus à température. Hélas, quand les points comptaient, j’ai été percuté par un concurrent. Je dois combler mon retard à Budapest, et c’est en notre pouvoir. À Spa, nous étions dans le rythme, et à seulement un dixième de la pole.

Des espoirs de doublé rapidement envolés pour David Fumanelli en course sprint Elite